Ukraine et Russie dénoncent chacune aux pressions sur les États africains

À la veille du sommet Russie-Afrique, qui se tiendra jeudi 27 et vendredi 28 juillet au Saint-Pétersbourg, diplomatie ukrainienne et russe tentent de mobiliser leurs alliés sur le continent. Alors que le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kouleba, dénonce un sommet visant à redorer l'image de Vladimir Poutine, le porte-parole de présidence russe, Dmitri Peskov, accuse au contraire les pays occidentaux de faire pression sur les dirigeants africains.


Pour Dmitri Peskov, il ne fait aucun doute que des Occidentaux ont tout mis en œuvre pour saboter le sommet Russie-Afrique. La quasi totalité des États africains ont été soumis à une pression sans précédent de la part des États-Unis. D'autres missions occidentales tentent également a participer de ces efforts pour empêcher ce sommet d'avoir lieu, pour empêcher ces États africains d'être représentés à ce sommet, affirme-t-il.

Le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kouleba, a multiplié les voyages en Afrique ces derniers mois. Depuis Malabo, en Guinée Équatoriale où il se trouvait mardi 25 juillet, il a pourtant assuré qu'il respectera la décision souveraine des pays africains invités. Il les met tout de même en garde sur des intentions de la Russie : Nous respectons la décision prise par chaque pays au vu de son intérêt national. Mais ce que j'essaie d'expliquer à mes homologues africains, c'est que le président Poutine va utiliser ce sommet pour tenter de se blanchir. L'objectif est de faire de la propagande.

Pour le président russe, ce sommet sera l'occasion d'afficher son entente avec ses partenaires africains, malgré le conflit ukrainien et la fin de l'accord céréalier, source d'inquiétude sur le continent.

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