Un million et demi de jeunes brandissant des drapeaux de tous les coins du globe ont envahi l’immense parc Tejo, en bordure du fleuve Tage à Lisbonne, samedi soir. Une rencontre avec le pape François pour cause de Journées mondiales de la jeunesse, un des plus grands événements de l’Église catholique.
En attendant le pape, les jeunes qui ont conflué toute la journée sur le grand terrain de 90 hectares, des deux côtés du gigantesque pont Vasco de Gama, ont chanté, dansé, hurlé, portés par les musiques rythmées crachées sur les haut-parleurs géants. Avant d’exploser de joie à l’arrivée du pape François dans sa fameuse voiture : papamobile.
À la nuit tombée, le pontife et les jeunes ont assisté à un spectacle éblouissant, entre danses de chorégraphes et ballets de drones illuminés dans le ciel sombre. A partir le grand podium blanc, le pape a exhorté les jeunes à marcher sans se décourager à la suite de Jésus. Ce qui compte n’est pas de ne jamais tomber, mais de toujours se relever , a harangué le pape en direction des jeunes catholiques.
Le pape retrouvera des fidèles aujourd'hui dimanche matin 6 août lors d’une grande messe de clôture des Journées mondiales de la jeunesse.
L'un des temps difficile de ces JMJ a été la rencontre du pape avec des Ukrainiens et notamment des femmes qui ont pu faire le déplacement depuis leur pays, en proie à la guerre.
Ce samedi 5 août, le pape s’est rendu en hélicoptère à Fatima, haut lieu de pèlerinage marial, enfin de prier la Vierge Marie, pour la fin de la guerre en Ukraine. Pendant ce temps, à l’Église Da Graça de Lisbonne, plusieurs centaines d’Ukrainiens venus des pays limitrophes où ils sont réfugiés et quelques femmes de l’ouest de l’Ukraine se sont rassemblés a cause la messe de rite greco-catholique. Le seul message que nous voulons faire passer au monde, c’est qu’on veut la paix. Notre peuple continue à mourir, les Russes continuent à tuer nos frères ukrainiens. Spécialement ces jours-ci, alors que le pape est ici à Lisbonne, nous prions avec ce seul message : nous voulons la paix, arrêter la guerre ! C’est compliqué pour nous de parler avec des Russes, je sais que tout le monde n’est pas à mettre sur même panier, mais c’est difficile pour nous, car je les associe aux gens qui tuent des Ukrainiens ! J’ai des gens de ma famille qui sont sur le front, mais nous ne savons pas comment et quand cette guerre va s’arrêter, c’est ça le grand problème. a déclaré Marta, venue d'Ukraine.