Depuis mois de juin à Miami, Donald Trump est appelé à comparaître jeudi 3 août devant un tribunal fédéral, pour que lui soient signifiées les charges qui pèsent sur lui. À l’époque, le juge avait estimé qu'il ne risquait pas de s’enfuir, ne représentait pas un danger pour les autres, et n’a pas d’antécédents judiciaires violents. Il n’a donc pas été placé en détention en l’attente du procès, ce qui devrait être également le cas jeudi.
Jack Smith le procureur spécial, qui dirige l’accusation, a indiqué qu’il cherchait à obtenir un : procès rapide. Mais si Donald Trump était élu président avant la conclusion de la procédure, il pourrait être en mesure d’y mettre fin.
En plus, ni cette inculpation, ni une éventuelle condamnation ou même une peine de prison n'empêchent légalement le milliardaire de faire campagne.
Parce que la Constitution américaine ne demande pas grand-chose à un candidat à la présidence, si ce n’est d’avoir au moins 35 ans. Mais en théorie elle interdit à un responsable ayant participé à une insurrection ou une rébellion contre les États-Unis de se présenter à nouveau à un poste officiel, là ne fait pas partie des charges qui pèsent sur Donald Trump : il a été inculpé mardi de complot à l'encontre de l'État américain, entrave à une procédure officielle et atteinte aux droits électoraux.
Par ailleurs, si le milliardaire était condamné avant la présidentielle et ensuite élu, il pourrait accéder à la fonction suprême malgré tout et ensuite s’autoamnistier, d'après un spécialiste de droit interrogé par la chaîne CNN. C'est pour cela, la Cour suprême pourrait toutefois avoir aussi son mot à dire : l’instance est à majorité conservatrice.
Malgré si Donald Trump est condamné, il pourra certes devenir président, mais n’aura plus le droit de voter jusqu'à ce qu’il ait purgé une éventuelle peine.