Haïti : le sanatorium de Port-au-Prince paralysé par la violence des gangs

Le fonctionnement du sanatorium, l’hôpital spécialisé dans les maladies pulmonaires à Port-Prince capital d'Haïti, est paralysé à cause de la violence des gangs dans les parages.


 Les médecins et des patients désertent ce centre hospitalier dans la capitale, rapporte Le Nouvelliste. { C’est surtout problématique aux malades de tuberculose et du sida, explique le responsable de l’hôpital interviewé par le quotidien, car si les personnes ne prennent pas leurs cachets, elles risquent de développer la résistance aux médicaments. Et elles pourraient contaminer leur entourage, provoquer une épidémie. }{ Des bandits sont en train de diminuer l’espérance de vie des Haïtiens }, dénonce le docteur, qui regrette également { qu’on ne laisse pas travailler le personnel médical }. Tel que à proximité de l’hôpital, les tirs sont nourris, y compris dans les ambulances, et les gangs ne cessent de gagner du terrain.

Bien que cette paralysie ne concerne pas seulement les centres médicaux. En Haïti, la rentrée scolaire s’annonce compliquée : aura-t-elle lieu comme prévu le 11 septembre, se demande le nouvelliste. Mais si elle est toujours maintenue, la majorité des élèves ne pourront pas aller à l’école. Des centres scolaires accueillent aussi et surtout des déplacés internes, ces milliers de personnes qui ont fui les violences de la région de Port-au-Prince, qui ne pourront tout simplement pas faire leur rentrée tel que prévu. Signe de l’enlisement de la situation, les États-Unis ont invité leurs ressortissants et le personnel de l’ambassade de quitter le pays au plus vite, écrit le Miami Herald. { Le chaos se consolide }, résume un éditorialiste du nouvelliste, qui s’interroge sur la capacité de la police haïtienne de tenir ses promesses.