Guerre au Mali : la poursuite des combats au Nord

Par des communiqués victorieux du pouvoir militaire à Bamako, repris en chœur par les sites d’information maliens. Aussi Malijet affirme : { Des terroristes dans leur débande ont pris pour cible [hier matin, NDLR] des unités des forces armées maliennes en mouvement dans les secteurs d’Almoustarat (près de Gao) et Nampala (près de Niono).


En réalité c'était sans savoir la réaction immédiate des forces armées maliennes de sécurité. Les FAMa ont mis en déroute les assaillants, revenus lors d’un accrochage suivi de tirs d’obus. Ensuite, deux autres pickups des terroristes ont été neutralisés au même matinée par cette zone de Nampala. Par ailleurs, [toujours hier, NDLR] les forces terrestres en appui avec les vecteurs aériens des FAMa ont détruit des groupes terroristes qui avaient pris pour cible les installations du barrage de Taoussa à l’ouest de la ville de Gao.
Bien que impossible de vérifier ces informations car aucun journaliste indépendant n’étant sur place.

Des militaires maliens et mercenaires russes

En effet, le Jeune Afrique apporte des précisions sur la colonne de l’armée malienne actuellement en route vers Kidal. { Une colonne d’environ 115 véhicules qui a quitté Gao lundi. D'après nos informations, pointe le site panafricain, la colonne serait composée de véhicules blindés légers et de pick-up. À leur bord, près de 600 militaires maliens et mercenaires du groupe Wagner qui, d'après un officier, auraient même pris la direction de l’opération. Entre 150 et 200 de ces paramilitaires (russes) chemineraient en effet en tête du convoi, aux côtés des Bérets rouges (les commandos parachutistes). La colonne bénéficie en outre d’un appui aérien de l’armée de l’air, notamment des drones Bayraktar TB2 (de fabrication turque) basés à Gao }.

Le mercredi matin, précise toujours Jeune Afrique, cette { colonne FAMa-Wagner se trouvait entre les localités de Tarkint, Tabrinchat et Almoustarat, à environ 170 kilomètres au sud-ouest de Kidal, où sa progression a été freinée par des combattants du CSP. D'après un militaire malien, le convoi y aurait (en effet) essuyé des tirs d’obus. Une source sécuritaire parlait, elle, d’échanges de tirs à l’arme lourde depuis la veille au soir }.

Double front

L’armée malienne est en face de deux adversaires : les ex-rebelles touaregs du CSP et les jihadistes, notamment du GSIM, la filiale d’al-Qaïda au Sahel.

En effet, relate Le Monde Afrique, { les islamistes ont tiré des obus sur l’aéroport de Tombouctou le 30 août, le camp militaire de Gao a été ciblé le 8 septembre. Dernier assaut revendiqué, avant-hier : une attaque à l’engin explosif contre la colonne de l’armée malienne qui progresse au Nord . Onze ans après le début de la guerre dans le nord du Mali, al-Qaïda et le CSP-PSD sont à nouveau en guerre contre le même ennemi : l’État. }

En plus le Monde Afrique de s’interroger : { Une alliance serait-elle sur le point de renaître ? Nos états-majors sont autonomes, chacun revendique ses actions et a son propre mode opératoire, rétorque Attaye Ag Mohamed, un des cadres du CSP-PSD. Mais il l’admet : "a présent , le GSIM ne nous attaque pas et nous n’irons pas le chercher. Il n’y a pas d’accord entre nous pour le moment, mais rien n’est exclu". Plusieurs sources sécuritaires et diplomatiques soutiennent que depuis la reprise des hostilités, les actions des deux groupes convergent, certains affirmant, sans toutefois en apporter la preuve, que la CMA a collaboré à beaucoup reprises avec le GSIM ces dernières années, concluant par endroits des pactes de non-agression, échangeant du renseignement et autre fois même des combattants. }

Par contre, si Bamako est passé à la contre-offensive dans le nord, c’est aussi pour verrouiller le centre du pays et éviter que le CSP et les jihadistes s’approchent de la capitale. C’est du moins le point de vue du quotidien pour le présent à Ouagadougou. { Le CSP et les terroristes qui se sont attaqués il y a une semaine au camp de Dioura, lorgnent Bamako. En réalité, Dioura est au centre du pays. Est-ce désormais, s’interroge Aujourd’hui, le point de bascule de cette guerre ouverte FAMa-Wagner-CSP-terroristes ? On en a l’impression, répond le quotidien ouagalais. Manifestement, il y a un vide que même avec l’armement acquis par le Mali et leur hardiesse, les FAMa et Wagner auront des difficultés à combler. Une telle horde avait été stoppée à Sévaré en 2013, rappelle Aujourd’hui, par (l’opération militaire française) Serval. }

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