Haut-Karabakh : pourparlers au Bruxelles entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan à propos d'une paix durable

Les pourparlers pour signer une paix durable se sont tenus samedi 15 juillet à Bruxelles entre le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev. Il s’agit notamment : mettre fin au conflit vieux de près de 40 ans du Haut-Karabakh, région majoritairement peuplée d’Arméniens au sein de l’Azerbaïdjan qui avait fait sécession au début des années 1990, mais qui été partiellement reprise par les Azéris lors de la guerre de l’automne 2020.

Les pourparlers de ce samedi n’ont pas permis d’avancées notoires, mais s’inscrivent dans une dynamique d’intense activité diplomatique, rapporte notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté.

Nikol Pachinian et Ilham Aliev ne se sont rencontrés pas moins de trois fois ces 2 derniers mois, et Bruxelles parle une nouvelle rencontre après l'été.

Selon la diplomate européen impliqué dans le dossier, les deux dirigeants s’écoutent et se parlent avec respect et se sont rapprochés sur la plupart des questions.

Ils seraient d’accord sur l’essentiel, notamment depuis que Nikol Pachinian a déclaré au mois de mai que son pays reconnaît le Haut-Karabakh comme faisant partie de l'Azerbaïdjan.

Principal point d’achoppement est de création d’un mécanisme de protection des droits et de la sécurité des 120 000 Arméniens du Karabakh. Mais, des options seraient désormais discutées à ce sujet.

Même chose à propos de l’ouverture des voies de communication, prévue à l'accord de cessez-le-feu de novembre 2020. Il faut faire vite, dit-on à Bruxelles, la situation devient intenable sur le terrain où la population du Karabakh souffre de plus en plus du blocus imposé par Bakou depuis décembre dernier.

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Ces discussions se font sous l’égide du président du Conseil européen Charles Michel, au grand dam de la Russie qui a négocié la paix pour mettre un terme à la : seconde guerre du Karabakh et déployé dès la fin 2020 une force d’interposition de près de 2 000 hommes. Embourbée en Ukraine, la Russie ne parvient plus d'assurer son rôle de gendarme dans le Caucase du Sud.