En République démocratique du Congo (RDC), l’Organisation des Nations Unies (ONU), suivant sa mission dans le pays, la Monusco, va participer à l’enquête sur la mort, le 13 juillet dernier, du député d’opposition, Chérubin Okende.
L’émissaire de l’ONU en RDC, Bintou Keita, l’a annoncé ce 2 août 2023 à Kinshasa pendant une conférence de presse, 20 jours après ce que l’opposition a qualifié d’assassinat politique.
La Monusco a désigné le chef de sa police, le général Mody Berethe, pour coordonner la participation onusienne sur cette enquête. Les policiers et autres experts qui interviennent, interviennent sous l’égide de la justice, explique l’intéressé. Donc nous avons vu nos enquêteurs, que nous avons envoyés, associés à différentes équipes qui avaient déjà été établies. En l’occurrence, nous avons, de la part de la partie congolaise, été notifiés qu’il y a trois équipes ou groupes de travail : l'une sur les questions de police technique et scientifique, l'une sur les questions numériques, et l'une, beaucoup plus sur les questions d’auditions. Et nous avons eu à trouver qu’il y a déjà d’autres partenaires qui avaient été sollicités et tous ces gens ont été répartis d'après leur expertise.
Selon le général Mody Berethe insiste : Notre contribution, c’est une contribution d’abord et avant tout technique, donc sur la base de nos capacités en police technique et scientifique, et des actes que nous poserons seront, exactement, ce que la partie congolaise nous demandera de poser au sein des équipes qui ont été établies. Et toujours est-il que tout ce qui se fait, de manière globale, se fait sous l’égide de la justice, donc du procureur général, et nous nous conformons au droit congolais ainsi qu’à la procédure pénale congolaise pour cette assistance.
Défunt Chérubin Okende avait été retrouvé mort au lendemain de sa disparition à Kinshasa. Le corps de cet ancien ministre, proche de l’opposant Moïse Katumbi, avait été découvert criblé de balles dans sa voiture, sur l’une des principales artères de la capitale.