À peu près plus de deux semaines des élections générales et du premier tour de la présidentielle du 20 août 2023, la campagne électorale, déjà particulièrement courte, a y lieu par une ambiance de violence croissante. Pendant que, il n’y a pas si longtemps, entre quinze et vingt ans, l’Équateur était encore considéré comme une île de paix. Le pays était certes une zone de transit de la drogue, mais l’insécurité était sous contrôle.
Pour cette époque révolue est regrettée des Équatoriens. Nous les Équatoriens, on voyait de loin ce qui se passait en Colombie et au Pérou. Et aujourd’hui la violence est arrivée ici, explique Mariana Velasco.
Les derniers sondages menés par Celio Rosario présente que 78% de la population locale met l’insécurité en tête de ses préoccupations. Les gens sont sur la défensive. Ils ont constamment peur d’être cambriolés ou attaqués sur la rue , remarque Celio Rosario.
Surtout que la ville de Guayaquil est devenue l’une des plus dangereuses du continent et que le taux d’homicides explose dans le pays, à plus de 26 pour 100 000 habitants, l’expert en sécurité, le colonel Mario Pazmiño, partage une demande de nombreux Équatoriens. {Je crois qu’il faut une main dure, sans excès, mais ferme, pour changer les conditions de sécurité }, espère-t-il.
Les huit candidats à la présidentielle ont généralement fait de lutte contre ce délinquance le sujet principal d’une campagne électorale qui s’achèvera le 17 août.
Ces élections générales, qui réunissent la présidentielle et même les législatives, ont été anticipées après la dissolution du Parlement au actuel président Guillermo Lasso. Ce scrutin sera accompagné d’un référendum très attendu sur la fin de l’exploitation pétrolière sur les terres autochtones, au parc national Yasuni.
Cette campagne électorale se déroule dans un climat particulièrement violent. D'après l’organisation des États américains, 23 candidats ont été victimes d’attaques. Il n'est donc pas surprenant que la sécurité soit le thème majeur des huit candidats en lice, dont la favorite, Luisa Gonzalez, candidate du mouvement de gauche de l’ancien président Rafael Correa.
Elle est peu connue du grand public, bien que, elle est donnée vainqueur du premier tour de l’élection présidentielle. Luisa Gonzalez représente le parti : Révolution citoyenne, qui a fait un triomphe pendant les dernières élections municipales. Sa campagne est suivie de près par l’ancien président Rafael Correa qui, depuis son exil en Belgique, rêve de retourner dans son pays.
La deuxième place est disputée entre l’ancien journaliste et l'ex-vice-président de Lenin Moreno, le centriste Otto Sonezholner et Yaku Perez, candidat autochtone de gauche qui défend entre autres de la gratuité des universités.
Les profils des autres prétendants est très varié. Le député Fernando Villavicencio promet de lutter contre la corruption, avec le slogan : C'est l'heure des courageux. L’ancien soldat de la Légion étrangère, le franco-équatorien Jan Topic, se présente en tant que candidat antisystème et promet de ramener l’ordre sur le pays. Surnommé Rambo ou Bukele équatorien, en référence au président autoritaire de Salvador, il a récemment fait parler de lui en fumant un joint de CBD lors d’une interview.
Toujours est-il l’élection ne semble pas passionner des Équatoriens. Selon un récent sondage, plus d’un tiers ne savaient pas que le scrutin se déroulait le 20 aout. Et plus de la moitié ne connaissaient pas encore les noms des candidats